Presque tout le monde caresse les
bébés. Mais il est rare que l’on aime à toucher les vieillards, alors que
ceux-ci ont désespérément besoin. Car longtemps après la vue, l’ouïe, la
parole, les facultés mentales ont disparus, le sens du toucher demeure.
Ma mère semblait inconsciente quand
notre médecin lui rendit visite lors de sa dernière maladie. Il souleva une de
ses mains inertes et la prit dans la sienne. Doucement, il l’appela par son nom
«Si vous savez qui je suis dit-il, pressez-moi la main». Et, bouleversée, il
vit remuer ses doigts.
Si le toucher est si important,
pourquoi ne touchons-nous pas plus souvent les vieillards et les isolés?
Avouons-le : les vieux yeux sont larmoyants, les vielles mains décharnées
et crochus. Une vielle peau ridée n’est pas attirante. Et pourtant….
Je me sens si seule. Tenez-moi la
main, m’a dit une vielle dame.
N’exprimait-elle pas ainsi, en notre
nom à tous, l’infini besoin que nous avons d’un contact bienveillant?
Glanure
Diane Thériault, Réflexologue
Formatrice et conférencière
450-602-7904